Quelles sont les personnes les plus à risque ?

Bien que les femmes représentent la majorité des victimes de la traite de personnes au Canada, les hommes et les enfants peuvent également en être victimes. Les personnes les plus susceptibles d’être à risque sont les suivantes :

• Les personnes socialement ou économiquement défavorisées, notamment les femmes, les jeunes et les enfants d’origine autochtone, les migrants et les nouveaux immigrants, ainsi que les jeunes en fugue ou sans-abris ;
• Les filles et les femmes qui peuvent être attirées dans les grands centres urbains ou y déménager de façon volontaire ;
• D’autres facteurs peuvent rendre une personne plus vulnérable, notamment les antécédents de mauvais traitements, les traumatismes intergénérationnels, la pauvreté, l’absence de logement sécuritaire et le manque de ressources et d’infrastructures communautaires.

Comment reconnaitre les signes de la traite de personnes ?

Il existe très peu de signes clairs qu’il y a traite de personnes. Une personne peut être une victime potentielle de la traite de personnes si elle :

• présente un changement de comportement soudain ;
• répond rarement aux appels ou aux messages et disparait pendant de longues périodes ;
• se déplace souvent et change souvent d’adresse ;
• présente des blessures ou des ecchymoses ;
• ne connait pas le quartier dans lequel elle vit ou elle travaille ;
• ne possède pas de passeport ou d’autres pièces d’identité importantes, ou encore son passeport, son visa ou ses documents de voyage ont été confisqués par son employeur ;
• ne parle pas en son propre nom ;
• présente des signes de malnutrition ou de surmenage.

Ce que vous pouvez faire

Les fournisseurs de services de plusieurs secteurs jouent un rôle important dans le soutien aux victimes de la traite de personnes. Il est essentiel de recourir à des stratégies fondées sur les droits de la personne pour lutter contre la traite de personnes. Pour atténuer l’impact humain de la traite de personnes, il est indispensable de fournir des services fondés sur des stratégies intersectorielles tenant compte des traumatismes, qui décolonisent les approches axées sur les forces, et qui reconnaissent et respectent l’autonomie et l’autodétermination des personnes. Il est tout aussi important de prendre conscience que la traite de personnes est à la fois une expérience personnelle particulière et un enjeu social.

Conseils pratiques à l’intention des fournisseurs de services

• Ne portez pas de jugement ;
• Soutenez les gens là où ils en sont dans leur parcours, même si leurs choix ne correspondent pas à vos propres points de vue  ;
• Veillez à ce que les politiques et les programmes soient établis avec la contribution de personnes ayant une expérience vécue ;
• Travaillez à réduire la stigmatisation liée à l’industrie du sexe ;
• Plaidez en faveur de ressources, de financement et de lois équitables ;
• Ayez conscience de l’influence que vos propres expériences et points de vue peuvent avoir sur le travail que vous effectuez.

Demandes de services

Si vous, ou quelqu’un que vous connaissez, avez besoin de services de soutien parce que vous avez été victime de violence ou d’exploitation, ou que vous êtes menacé(e) par l’une ou l’autre de ces situations, nous pouvons vous offrir un certain nombre de mesures d’intervention directe.

Vous pouvez aussi appeler en tout temps

La Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes est un service multilingue confidentiel ouvert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, qui met en contact les personnes victimes et survivantes avec les services sociaux, les services policiers, les services d’urgence et qui accepte aussi les renseignements soumis par le public.

Composez : 1-833-900-1010
En ligne : www.canadianhumantraffickinghotline.ca/fr/